Une sexualité épanouie

Une sexualité épanouie est sans aucun doute l’un des facteurs les plus importants d’équilibre, de bonheur et de créativité. Les psychologues de toutes les écoles s’accordent sur ce point.

La question est de savoir ce que pourrait être une « sexualité épanouie ». Un homosexuel peut-il être profondément satisfait ? Les relations conjugales, avec leur répétitivité, peuvent-elles s’épanouir comme le prescrit la nature, pour assurer à la progéniture une croissance pendant au moins dix ans ? Les êtres humains sont-ils destinés à vivre en couple ? La bisexualité, considérée comme fondamentale par Freud, est-elle une perversion ou une fonction naturelle innée ? Pourquoi les pulsions adultères surgissent-elles toujours et provoquent-elles jalousie, anxiété et douleur, détruisant même des vies ?

Les questions sont nombreuses et les réponses souvent confuses ou contradictoires. Les psychologues abordent rarement le problème en face. Les psychanalystes à la recherche d’arcanes inconscients font remonter les difficultés des adultes aux traumatismes de l’enfance. Les poètes chantent les beautés de l’amour en ignorant soigneusement ses exigences physiologiques.

L’écopsychologie évolutionniste ne rejette aucune de ces approches, mais ajoute deux questions clés habituellement cachées : premièrement, que serait une sexualité naturelle au sens d’une sexualité cohérente avec la programmation génétique de notre psychisme ?
Il existe certainement un large éventail de comportements susceptibles de décliner par rapport à la base enregistrée dans notre génome, comme un millier de langues ont différencié les données de la grammaire universelle innée. Mais il serait essentiel de connaître les dénominateurs communs de ces possibilités, de savoir où se trouvent les réels besoins et le potentiel de la nature humaine.

Deuxième question : les problèmes auxquels nous sommes confrontés en matière de sexualité dans notre type de culture ne proviendraient-ils pas simplement d’une trop grande différence entre les comportements admis ou prescrits par les stéréotypes environnementaux et les comportements naturels ?
D’où une série de questions : les comportements naturels sont-ils moins ou plus agressifs que les comportements actuels ? De nombreux animaux se reproduisent sans le moindre signe d’affection. Alors : est-il naturel de mélanger sentiments amoureux et charnel ? Et vice versa : est-il naturel de mélanger le sexe avec nos sentiments amoureux ?

Une sexualité naturelle se cantonnerait-elle aux gestes simples nécessaires à la reproduction, ou gagnerait-elle au contraire une diversité de relations et une richesse d’émotions ? La culture est-elle responsable du polymorphisme de nos fantasmes sexuels ? Ou bien la culture en a-t-elle au contraire effacé une grande partie ?

Une autre grande question est de se demander quelle serait la relation entre la pulsion sexuelle (impulsions polymorphes) et la dimension spirituelle. Certains primitifs mélangent systématiquement amour et magie. Ils écoutent attentivement les rêves, les visions ou les divinations sur la manière de gérer leurs relations. Se font-ils des illusions, ou est-ce nous qui nous trompons avec notre approche rationaliste ? Avons-nous perdu une dimension essentielle des choses à aimer ?
L’impuissance, par exemple, est généralement attribuée à des troubles physiologiques ou psychologiques. Ne faut-il pas se demander dans quelle mesure l’action traduit une réaction naturelle inconsciente contre les erreurs que nous commettons dans notre forme de sexualité ?

Nous partons de l’idée que la sexualité doit être répétitive, vécue de préférence en couple. Mais est-ce que cela correspond vraiment à notre programmation génétique ? Ne sommes-nous pas en train de perdre précisément la dimension magique de l’amour, sans laquelle il perd sa signification transcendante ?
Face à l’imbroglio des connaissances actuelles sur le sujet et à la myriade de questions sans réponse soulevées par l’écopsychologie évolutionniste, nous procédons en trois étapes :

  1. Faire le plus possible abstraction des préjugés, des stéréotypes, des préceptes moraux, des désirs personnels, etc., afin de raisonner sur une base neutre et objective.
  2. Observer les faits en prenant soin de ne pas négliger ceux qui pourraient contredire les idées reçues ou la théorie du développement.
  3. Remettre en question les fondements mêmes de la dominante de la sexualité et tenter de répondre à la question fondamentale : que serait une sexualité naturelle, cohérente avec les données innées de la nature humaine ?

Différentes méthodes, exposées dans les formations, peuvent converger pour répondre à cette question dont dépend tout le reste. Il devient plus facile de comprendre pourquoi les lignes et les situations qui nous semblent culturellement normales contredisent nos aspirations les plus profondes. Plus facile de traiter des conditions d’expression en harmonie avec ces aspirations. Plus facile aussi de mettre entre parenthèses lorsque ces conditions ne sont pas réalisables (moral, distances, jalousie, législation etc.).

Dans la plupart des situations, les messages reçus par voyance ou divination permettent d’éliminer les difficultés, et la sexualité de retrouver ses fonctions premières en termes de jouissance de la vie, d’intuition créatrice, de développement extrasensoriel, d’évolution spirituelle.