Psychologie et psychanalyse
Ces deux disciplines ont pour mission principale d’aider l’individu à résoudre ses problèmes psychiques. Elles s’appuient malheureusement sur un modèle du psychisme humain auquel manque la dimension transcendante.
Il serait bien difficile de dépanner par exemple une voiture dont on ignorerait qu’elle a un moteur et que ce moteur a besoin de carburant. Le mécanicien s’occuperait des roues, regonflerait les pneus, réglerait la direction, nettoierait le pare-brise, et s’étonnerait que la voiture ne redémarre pas.
C’est exactement la situation des psys qui tentent de restaurer le fonctionnement des mécanismes psychologiques conscients et inconscients, mais ignorent la fonction essentielle de la dimension transcendante du psychisme.
Or, c’est dans cette dimension supraconsciente que se puise l’énergie chargée d’alimenter le moteur psychique, où elle intervient à tous les niveaux sous forme d’énergie pulsionnelle. Privées de cette source, les pulsions se fânent, la créativité s’étiole, l’ennui, la répétitivité, la dépression s’installent, le sens de l’existence s’évanouit.
Les psys interviennent alors avec toutes sortes de succédanés pour compenser les frustrations et relancer la machine : des psychotropes, de l’écoute, des suggestions, des comportements volontaires, des théories, des mantras, des relaxations, des promesses.
Les résultats restent bien souvent décevants. Ni les consultants ni les consultés ne comprennent le pourquoi de cette inefficacité, et on continue à pousser la roulotte, faute de moteur et de carburant pour la faire avancer…
Carl Gustav Jung a certes tenté de ramener cette dimension métapsychique sur l’avant-scène de la psychanalyse. Par opposition à Freud, ou par allégeance à la morale protestante zurichoise, il a en parallèlement évacué la sexualité. Or, l’amour étant la principale source d’alimentation des facultés extarsensorielles, sa démache ne pouvait elle aussi que rester relativement stérile.
Il était donc urgent (depuis bientôt un siècle !) de reconstruire une approche psychologique et psychanalytique qui tienne compte de la dimension transcendante, en même temps que de la sexualité et des autres pulsions propres au psychisme humain.
C’est en partie cette symbiose fondamentale qui explique l’efficacité de l’écopsychologie évolutive, car elle permet de remonter au cœur même des « pannes » que connaît la machine humaine…